.:: Quanticum ::.
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Time is the Death and the Healing
Take your last breath 'cause Death is deceiving
Time is the Past, Now and Tomorrow
Days fly so fast, it leaves me so hollow

 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 Une bien étrange rencontre

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Suzel Wilhelmine
Can I heal You ?

Suzel Wilhelmine


Nombre de messages : 82
Age : 33
Date d'inscription : 21/08/2008

Une bien étrange rencontre Empty
MessageSujet: Une bien étrange rencontre   Une bien étrange rencontre Icon_minitimeSam 30 Aoû - 20:01

¤~| "Semaine de travaux pratiques". C'est ce qu'est affiché en gros dans le hall de l'hôpital, à l'intention des étudiants en médecine. Une semaine de cours théorique, une semaine de pratique. C'était la règle. Une réjouissance pour certains, une corvée pour d'autres.
Suzel attendait impatiemment cette semaine. Elle allait enfin pouvoir, une nouvelle fois, prouver sa valeur en tant que future infirmière. Aider les gens, soigner, diagnostiquer, rassurer, c'était son truc. Comme tout le reste des stagiaires, elle suivait les recommandations de dernière minute à la lettre, données par un professeur également médecin dans cet hôpital. On prend quelque notes, on hoche la tête et hop, on se disperse dans l'enceinte du bâtiment pour divers travaux. Rien de bien méchant.


~ Biiiip, biiip, biiiiip ! ~

Suzel saisit son bipper : une urgence aux Lanternes Rouges. Enfin un peu d'action ! Mais... au fait.. Lanterne Rouges, c'est quoi ça ? Ce nom lui disait pourtant quelque chose. Bref, pas le temps, il faut y aller. Elle prend son nécessaire de secours, deux trois choses en plus et file dans la voiture de secours. Super, une vraie pro ! Bon, mis à part qu'il y a un autre secouriste pour conduire... ben oui, faut pas rêver non plus,on peut pas tout avoir... et puis, ce n'est qu'une étudiante.

" Place des Lanternes Rouges, Allan, une urgence d'ordre 2."

"Deux ? Ils sont plutôt cool avec vous je trouve ! Quoiqu'un peu sadique. Lanterne Rouges, ahah."

Allan démarre en trombe, mis la sirène pour donner un peu plus de prestance à la situation et s'engouffre dans les rues étroite. Quand à Suzel, elle s'accroche un peu à l'arrière, n'ayant pas l'habitude d'une telle conduite.

"Vous connaissez ? J'ai la vague impression de connaître ce nom, mais pas plus que cela. Un quartier du commerce, non ?"

C'est à ce moment là que le dit Allan se met à rire face à la réponse crédule de la stagiaire. Il lui répondit avec un ton moqueur.

"Dans le jargon de la société, on appelle ça du Proxénétisme, pas du « commerce ». C'est l'quartier chaud de Ravensburg, tu connais pas ? Tu rate un truc ! Enfin, plus dans quelques minutes."

Un .. quartier chaud ? Mon dieu. Manquait plus que ça. Pourquoi c'est tombé sur elle cette histoire ?! Non, de toute façon elle n'aura pas le temps de regarder tout.. tout ces.. enfin, il faut se concentrer sur le blesser.
Ni une, ni deux, la sirène retentit sur la place des Lanternes, et la voiture débarque.


"Bonne chance !"

Voilà que Suzel sors avec sa panoplie du parfait petit médecin parmi les jambes longues, jupes courtes et regards aguicheurs. Suzel en eu froid dans le dos, on aurait cru voir par ci par là des Sybille dans sa plus grande forme. Pour vous dire... Elle secoue la tête, se concentrant sur sa mission. C'est donc d'un pas décider et sans trop regarder tout ce beau monde qu'elle s'avance parmis la foule.

"Je suis infirmière, laisser moi passer s'il vous plaît !"

Elle arrive au milieu. Observe.

"Qui a besoin de secours ?" |~¤
Revenir en haut Aller en bas
http://suzelwilhelmine.unblog.fr/
Alaster Salomon
Nihiliste Azimuté

Alaster Salomon


Nombre de messages : 16
Date d'inscription : 22/08/2008

Une bien étrange rencontre Empty
MessageSujet: Re: Une bien étrange rencontre   Une bien étrange rencontre Icon_minitimeMar 2 Sep - 0:00

1.

´- J’crois bien qu’au point où il en est, il n’a plus besoin de secours, ma p’tite dame. M’est avis qu’un corbillard serait plus approprié.

Répondit une voix grave, au timbre assuré et empreint de sang-froid. Nulle panique ne se laissait ouïr dans ces quelques paroles, comme si toute cette agitation, cette cohue n’atteignait aucunement le propriétaire de ladite voix. En se tournant, l’étudiante en médecine put voir qui s’adressait à elle. De larges épaules et nonante-deux kilos qui, sous un imper brun assez vieux, donnait à son interlocuteur un air massif. A l’image de son manteau, l’homme semblait être d’un âge avancé, quoique son sourire impérial et son faciès transpirant l’assurance et la maîtrise de soi le rajeunissaient. Il passa une main dans ses longs cheveux blancs striés de gris, insistant sur les quelques nœuds de cette pilosité capillaire sans dessus dessous.
Le soixantenaire ne regardait pas Suzel, juste le cadavre qui leur faisait face, encerclé par une vingtaine de gens qui commençaient à desserrer leurs rangs décousus afin de laisser passer les secours. Le vieillard sortit un Zippo et une boîte de cigarillos de son imper. Une puissante odeur de tabac empuantit l’atmosphère lorsqu’il ouvrit la boîte. Il se saisit d’un de ces tubes cancérigènes et glissa le bout entre ses lèvres, l’autre extrémité fut bientôt lêchée par la flamme du briquet. Briquet qu’il referma d’un coup sec avant de le ranger dans sa poche, tout comme le paquet de cigarillos. Son destructeur de poumons entre l’index et le majeur, il montra le macchabée d’un geste de la main.

- Il s’est suicidé. Dit-il tranquillement, comme si cela arrivait tous les jours de voir un quidam mourir devant ses yeux. Le mort se trouvait sur le ventre. Son dos était ensanglanté et portait plusieurs blessures aisément visibles, des bris de verre tous plus gros les uns que les autres le cernaient, certains étant fichés dans son crâne. Il s’est mis six coups de couteau dans le dos, puis a sauté par la fenêtre. Taffe. J’ai tout vu.

Le nez en l’air, tirant une latte, l’irlandais fixa la fenêtre fracassée et se remémora la scène. « J’ai tout vu », avait-il dit. Ce qui était une moitié de mensonge. Une semi vérité parce qu’il avait réellement assisté au décès et une petite galéjade parce qu’il avait fait bien plus que voir. Il y avait participé.
Mais faut-il dire aussi que le décédé l’avait cherché. Tricher au poker avec une grosse somme en guise de récompense n’a pas été retenu dans l’histoire de l’humanité comme acte louable et respectable. Mais bon, qu’est-ce que l’argent pour quelqu’un qui rejette en bloc toutes les valeurs et les idéaux de la société ? Juste un bout de papier, que l’on imprime par millions chaque jour dans le monde. On vit au quotidien avec ces choses finalement devenues banales mais pour lesquels quiconque s’amputerait volontiers d’un membre. Ca ne l’attirait pas du tout, cette monnaie fiduciaire. L’état décide qu’un composé de pâte de chiffon de coton vaut dix euros alors ça vaut dix euros ? Du grand n’importe quoi. L’état, c’est nous. L’état, c’est le peuple. Du moins, cela devrait l’être. Mais on ne semble pas très bien l’avoir compris, dans les hautes sphères.
Alors non, l’argent ne devrait normalement pas être propice à tel acte de malveillance pour le natif du pays vert.

Non, effectivement.

Mais « normalement » ne figure point dans le dictionnaire de cet être retors. Tout ce qu’il a fait, c’est donner une raison à son subconscient. D’une réflexion primaire – « il a triché donc il doit être puni » – découle un massacre sanguinolent. L’ancien militaire aimait la violence, verbale ou physique. Et bien qu’il fasse preuve d’une grande maîtrise de soi à l’accoutumée, il lui arrive de déborder, d’imploser. Mais toujours sur le même mode de vie, aucune variation colérique sur son visage, un sourire narquois dédié à la victime, un ton détaché. Lui, en fait. Simplement lui. Dans son plus naturel apparat.

Il se souvint de son entrée dans la chambre d’hôtel du tricheur, venu lui ouvrir la porte. Il se souvint avoir fait face de toute sa hauteur à ce malingre et chétif banquier. Il n’avait eu nul besoin de stratégie cette fois-ci, sa vieillesse l’amoindrissait peut-être mais ses activités martiales et sportives passées lui conféraient de meilleures capacités physiques que ce petit bonhomme. Il se souvint, les deux hommes n’avaient échangé qu’un regard, un parti apeuré et l’autre bestial, tel le loup tournant autour de sa proie. Il se souvint avoir simplement sorti un de ses fidèles couteaux et planter ce dernier dans le dos de ce lâche qui cherchait à s’enfuir. Il ne manquait plus que le coup de pied qui l’éjecta à travers la fenêtre.
Ensuite il était sorti de la chambre, puis de l’hôtel. Par la grande porte. Personne ne l’avait vu, ou plutôt personne n’avait fait attention à lui. L’humain à tendance à chercher plus loin que ce qui lui tombe sous les yeux.
De toute façon, la police, la justice, il s’en badigeonne les testicules avec le pinceau de l’indifférence. Surtout ici, à Ravensburg, où le représentant des forces de l’ordre en charge de ce genre d’affaires était un contact de l’Organisation. Plus (pas ?) très aimé de ses collègues, ceux-ci léguaient à l’inspecteur Böötner toutes les tâches ingrates.
Le soixantenaire apprécie l’inspecteur Böötner, ils partageent leurs goûts pour la bière, les femmes et leur amour pour leurs pays respectifs.

Alors il la vit. Son joli minois traînant avec grâce sa chevelure rousse. Le nihiliste ne prenait pas la peine de se défendre contre le charme féminin, il aimait ça. Il fréquentait encore pas mal de femmes, et ce, malgré son âge avancé.
En outre - et ce petit jeu de théâtre n’y est pas totalement étranger – cette petite jeune intéressait Requiem. Cette sortie était donc le bon moyen pour l’observer. Annoter dans un coin de sa mémoire ses moindres gestes, mimiques et mouvements ainsi que ses paroles. Ceci dans le but d’établir un profil objectif sur sa personnalité, rendant ainsi la seconde approche plus aisée pour aborder avec elle ce sujet particulier qu’est la guerre entre Quanticum et Requiem.

- Vous avez besoin d’un coup de main, peut-être ?

Et cette fois-ci, il daigna bien poser son regard perçant sur elle.
Revenir en haut Aller en bas
Suzel Wilhelmine
Can I heal You ?

Suzel Wilhelmine


Nombre de messages : 82
Age : 33
Date d'inscription : 21/08/2008

Une bien étrange rencontre Empty
MessageSujet: Re: Une bien étrange rencontre   Une bien étrange rencontre Icon_minitimeMar 2 Sep - 1:12

¤~| "Mort ? Non, non non ! Je suis pas venue jusque ici pour trouver un macchabée !"[/b]

Son sourcil se fronce, Suzel ne se tourne pas, trop occupée à.. prendre le pouls du mort. Au bout de quelques secondes sans rien sentir, il fallait bien se rendre à l'évidence : elle n'était d'aucune utilité pour ce patient-ci, déjà passé de l'autre côté du miroir. Ce fut donc un soupir qui s'échappa de sa gorge pour tout glas et une main venant frôler les yeux ouverts sur le monde du mort, afin de les clore. C'est à ce moment-là qu'elle percute le monde autour d'eux, et cette voix. Une voix très étrange, trop calme pour une telle situation. L'infirmière se tourne, laissant sa main choir sur le corps.

"Suicidé ? .. Mais monsieur, on ne se suicide pas de six coups de couteau dans le dos ! C'est insensé !"

Ahah, pas bête la jeunette. Voici qu'elle le fixe d'un air soupçonneux.

"Je crois qu'on l'a plutôt aidé, non ? Si vous avez tout vu comme vous dites, vous avez du également voir son agresseur, n'est-ce pas ? Vous pourriez le reconnaître ? Le décrire à la police ? J'peux vous y emmener si vous voulez. Enfin d'abord, il faut l'emmener à la morgue."

Elle s'intéresse de nouveau au corps, se dressant sur deux longues jambes chaussées de talons hauts. Avec une jupe beaucoup plus courte et un peu plus de maquillage elle aurait eu du succès dans un quartier comme cela. Enfin bon, pas le temps de plaisanter, la jeune fille a un mort sur les bras. Elle essaie, plutôt, car on dirait qu'elle a du mal à le soulever. C'est alors que l'homme en toute bonne foi se propose de l'aider.

"Oui, je veux bien. C'est qu'il n'est pas très léger. La voiture n'est pas loin. Rhaa...j'pensais pas qu'on aurait besoin d'une civière !"

Voilà qu'elle peste contre elle-même, non contente d'avoir pu sauver quelqu'un. Première journée, premier échec. Ça commence bien ! Si elle veut faire ce métier c'est pas pour voir les gens mourir ou pour arriver après l'heure. Pfff. Au final, Edouard aurait du aller beaucoup plus vite.

"A trois.. un.. deux... trois"

Elle se remet à soulever le corps aider par le vieillard, qualificatif pas très reluisant mais collant bien avec son allure.

"Dégagez, y'a rien à voir, merci !"

La voix de Suzel se fait un peu plus forte dans cette rue hostile. Eh oui, on dirait qu'elle prend de l'assurance en compagnie des morts. Pas banal. Hop, on traverse touuute la rue des Lanternes, puis un virage à droite avant de tomber sur la voiture garée non loin, sirène retentissante.

"Viens nous aider Edouard !"

Apparement, elle n'a pas encore trop l'habitude de ce genre de choses. C'est donc son coéquipier/conducteur qui viendra prendre la relève pour installer confortablement le corps sur la banquette arrière, hem, système D dira-t-on. Et Edouard de répliquer de son ton moqueur.

"Ben t'as fait fureur toi ! Tu en ramène deux pour le prix d'un ? Je vois, le froid tu l'as fait trop grimpé au rideau : il a pas supporté. Et l'aut' tu veux le garder pour plus tard ? Coquine ! Ahahah"

"La ferme Edouard"

Ce fut tout ce qu'elle trouva à répondre. Apparemment elle n'aime pas trop ce genre de plaisanterie, pas au boulot en tout cas. Suzel se redresse, replace une mèche de cheveux roux derrière son oreille et regarde à nouveau l'homme aux cheveux blancs.

"Je vous remercie pour votre aide. Je vous aurez bien dit de monter pour qu'on vous dépose au commissariat mais bon, avec le mort derrière... Mais ne vous en faites pas, je les appelles immédiatement afin que vous puissiez raconter ce que vous avez vu."

Ni une ni deux l'infirmière se met à composer le numéro d'urgence de la police sur ton téléphone portable. Bien que cette action soit toute honnête et pleine de bonnes attentions, peut-être n'était-ce pas la meilleure solution qu'elle a choisis là... |~¤


Dernière édition par Suzel Wilhelmine le Lun 8 Sep - 1:06, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://suzelwilhelmine.unblog.fr/
Alaster Salomon
Nihiliste Azimuté

Alaster Salomon


Nombre de messages : 16
Date d'inscription : 22/08/2008

Une bien étrange rencontre Empty
MessageSujet: Re: Une bien étrange rencontre   Une bien étrange rencontre Icon_minitimeMer 3 Sep - 16:16

Intéressant. Amusant. Le vieillard avait révélé à moitié que l’assassin se trouvait juste à côté de la jeune infirmière et celle-ci répondit à cette ineptie de bien étrange façon. En premier lieu, le regard accusateur qu’elle lui lança lui parut logique, tout à fait justifié. Un type aux allures plutôt louches, assistant tranquillement à une scène de meurtre comme il regarderait une banale série télévisée. Un homme qui sort, comme ça, sans se soucier de quelconque répercussion, un dialogue provenant des plus grands films concernant la mafia. Un mafieux avouant ironiquement son crime, en somme.
La suite fut on ne peut plus surprenante. D’un coup, comme ça, la jolie rousse abandonna toute velléité de détective et répondit volontiers à sa proposition d’aide. L’irlandais rit intérieurement lorsqu’elle lui demanda de l’assister dans le déplacement du mort jusqu’à l’ambulance. Le dorénavant habitant de l’outre-monde ne devait même pas peser cinquante kilogrammes tout mouillé. Quoique, c’est vrai qu’il faut rajouter les cent cinquante grammes supplémentaires de verre logé dans son crâne. Mais bon, ce qu’il a gagné, il l’a perdu en litre de sang. D’ailleurs, s’il n’était pas mort sous les coups de couteau et la chute, il se serait sûrement noyé dans sa propre hémoglobine. Le patriarche appréciait fortement cette vue. Si cela ne tenait qu’à lui, il éclaterait. De rire. D’un rire glacial et tonitruant. Tant pis. Un peu de bienséance, mon vieux.

Après ce court moment d’hilarité interne, il répondit par l’affirmative à l’étudiante. Il retourna le défunt et le prit sous les aisselles tandis que la demoiselle le saisissait par les pieds. Sans guère un effort, il traversa la foule agglutinée autour d’eux et, avec elle – sans oublier le macchabée, se dirigea vers le véhicule. Pas difficile de se diriger, le haut niveau sonore de l’alarme indiquait clairement où la camionnette à usage médical stationnait. Un jeune homme drôle et charmant dénommé Edouard les attendait. Ce dernier accueillit sa collègue avec une remarque désobligeante. Le soixantenaire rigola. Si peu ordinairement, si distinctement que cela sonnait clairement comme une provocation, traduisant par là même que ce n’était absolument pas drôle.

- Comique, votre collègue, ma p’tite dame.

Lâcha-t-il en fixant celui dont il parlait, ses lèvres s’étirant doucement. Et son sourire. Son sourire doucereux qui en devenait excessivement irritant. Mais il s’arrêta là. Trouvant la rousse bien plus agréable à regarder, il tourna les yeux vers elle et la scruta des pieds à la tête, ce qui en fait, était assez malpoli.
Par après, le membre de Requiem réitéra une opération qu’il avait déjà exécutée par millier. Quelques secondes plus tard, un nouveau cigarillo au bec remplaçait le dernier préalablement jeté. Elle s’adressa alors à lui, dans une sorte de requête masquée, lui intimant à moitié de rester sur place afin d’attendre l’arrivée des policiers. Hum, elle n’était finalement pas si naïve que ça. Voulait-elle vraiment qu’il apporte son témoignage, ou espérait-elle simplement que les représentants des forces de l’ordre viendraient l’embarquer pour l’assaillir de questions ? L’homme imbriqué dans son imper optait pour le second choix. Il ne lui en tint pas rigueur. Il en fut même plutôt content. Content que celle qui intéressait Requiem n’était pas si candide qu’elle l’avait laissé paraître quelques minutes auparavant.

- Hum, ne vous déranger donc pas pour les policiers, ma p’tite dame. M’est avis qu’ils ne devraient pas tarder. C’est généralement eux que l’on appelle dans ce genre de situations. Et elle pouvait en croire son expérience, car des situations pareilles, il en avait vu et revu. Effectivement, les sirènes justicières retentirent, drapant l’atmosphère d’une animation peu enthousiaste, qui annonçait un drame. Un chant mortuaire avant l’heure, en somme. Cette pensée n’ôta pas l’éternel rictus trônant sur ses babines. Que du contraire. Son méfait accompli lui procurait une joie intense, un plaisir ineffable que seule une femme et ses prouesses pouvaient égaler. En fait, je compte sur vous et votre témoignage. Pour dire aux policiers que si mes empreintes sont présentes sur le corps, c’est parce que je vous ai aidé. Ah ! S’exclama-t-il, comme si une règle élémentaire de base lui revenait à l’instant même en mémoire. Je manque à toutes les formules de politesse, je suis Salomon.

Salomon, ou l’art de s’en sortir par une pirouette. Ou plutôt de calculer ces faits. Le sang sur sa veste et ses empreintes digitales sur le corps ne constitueraient plus de preuves tangibles. De plus, la voix de la jeune rousse ne ferait pas le poids face à un tribunal. Qui plus est, l’aveu n’était pas entier, pas complet. Oui, pour le moment, il ne craignait nullement la police. Il expira une nappe de fumée pour fêter cette petite victoire.
Salomon. Simplement Salomon. Un nom hérité de son père qu’il ne tient pourtant pas plus haut dans son cœur que d’autres personnes. Un patronyme qu’il appréciait par sa consonance et par sa référence à un grand personne historique : Salomon, roi d’Israël au Xème siècle avant Jésus-Christ, fils de David et de Bethsabée. Salomon dont la sagesse et la justice sont proverbiales.
Oui.
Un nom parfait pour lui, qui applique sa propre justice et érige lui-même sa définition de la sagesse.
Revenir en haut Aller en bas
Suzel Wilhelmine
Can I heal You ?

Suzel Wilhelmine


Nombre de messages : 82
Age : 33
Date d'inscription : 21/08/2008

Une bien étrange rencontre Empty
MessageSujet: Re: Une bien étrange rencontre   Une bien étrange rencontre Icon_minitimeLun 8 Sep - 1:05

¤~| "Vous avez demandé la police, ne quittez pas. Vous avez demandé la police, ne quittez pas..." dit une voix monocorde dans le téléphone. Suzel commençait à s'impatienter lorsque les sirènes retentirent. Même pas besoin de les avoir au téléphone qu'ils sont déjà là : elle raccrocha. C'est alors que l'homme nommé Salomon lui fait une étrange remarque. Une requête, plutôt, qui ne collait pas du tout avec la prétendue détresse qu'aurait une quelconque personne devant un tel drame. Il lui demandait de justifier le sang ou les empreintes trouvés sur le corps. Pourquoi essaie-t-il de se disculper alors qu'on lui avait rien demandé ? Avait-il quelque chose à cacher ? Et ce regard, cette sensation pesante et agaçante... Suzel fronça un sourcil en le regardant droit dans les yeux.

"Je crois que ce n'est pas à moi qu'il faut dire cela, Monsieur. Mais à la police lorsqu'elle vous interrogera pour... " elle réfléchit une fraction de seconde avant de reprendre "pour l'enquête de ce prétendu suicide". Elle allait quand même pas lui dire directement qu'il était louche. Déjà parce qu'elle n'en sait rien et puis en plus car elle n'est qu'infirmière et non des forces de l'ordre.
Voilà la voiture qui débarque, deux hommes en uniformes en sortent. Un vague bonjour vers les deux infirmiers et l'homme au cigare. L'un deux demanda des comptes, Suzel entreprend de raconter ce qu'il s'est passé en mettant le dit policier à l'écart pour que Salomon n'entendent pas.

"On nous a appelés pour une urgence de catégorie deux. Nous sommes arrivés trop tard malheureusement. L'homme a du mourir sur le coup je crois. Il a fait une chute de l'hôtel mais il avait plusieurs coups de couteau dans le dos. Un témoin dit que c'est un suicide mais j'ai du mal à y croire. Il a l'air vraiment louche. Il a tenu à me dire que si ses empreintes sont sur le corps de la victime c'est parce qu'il m'a aidé à le transporter dans la voiture. Ce qui est vrai. Cependant, je trouve bizarre qu'un témoin de la scène pense à me dire ça s'il est simplement qu'un témoin. Son nom ? Heu.. Salomon. Non je ne l'ai jamais vu avant, je suis stagiaire moi..."

Suzel attend la réponse du policier en précisant que le corps sera à la morgue pour que l'enquête puisse se dérouler normalement.

Son état d'esprit ? Partagé mais extrêmement excité. D'un côté elle est vraiment déçue de ne pas avoir pu sauver qui que ce soit et d'être obligée de confier ce corps à d'autres car c'est de l'expérience en moins. D'un autre côté elle semble se réjouir. De quoi ? Eh bien de vivre une telle situation digne de film ! Un soit disant suicidé, un homme louche, une enquête.. quoi de plus palpitant ? Il ne manquerait plus que l'homme bizarre la prenne en otage et qu'un beau héros tente de la séduire. Ahem, revenons à la réalité. |~¤
Revenir en haut Aller en bas
http://suzelwilhelmine.unblog.fr/
Contenu sponsorisé





Une bien étrange rencontre Empty
MessageSujet: Re: Une bien étrange rencontre   Une bien étrange rencontre Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Une bien étrange rencontre
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
.:: Quanticum ::. :: .:: Ravensburg : Epoque Actuelle ::. :: Intra Muros : Les Rues De La Cité :: Place des Lanternes Rouges-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser